L’Hindouisme pratiqué à La Réunion par les personnes d’origine indienne

Déesse Lakshmi
déesse LAKSHMI  by Sabine Caliamou

« Quelqu’un qui oublie son passé sera amener à le revivre »

Je me suis fortement intéressée   ce sujet puisque les habitants de mon île ont différentes religions. Athées, musulmans, Chrétiens et Hindous font de mon île un lieu où la différence culturelle est acceptée et où l’intolérance n’a pas sa place.

A l’occasion de la semaine de l’histoire j’ai eu la chance d’assister aux travaux de monsieur Sundaravelu PANNIRSELVAME (Professeur, Université de Pondichéry, Inde) qui nous a présenter son travail concernant « L’Hindouisme pratiqué à La Réunion par les personnes d’origine indienne » il a eu l’occasion de visité notre île  et constate que l’hindouisme populaire en Inde et semblable à celui de la Réunion avec de légères différences.  La Réunion serait composé de trois catégories d’après ses recherches :

  • ceux qui sont arrivés en tant qu’ esclaves
  • ceux qui sont venus comme engagés
  • ceux qui sont venus tardivement de Pondichéry qui ont opté plus tard pour la nationalité française

Qu’il ressemble ou non à des indiens chaque Réunionnais posséderaient un ancêtre ou un membre de la famille indienne. la plupart  des réunionnais n’ont jamais vu l’inde ni même rencontrer un indien.  Moi même en tant que Réunionnaise, C’est effectivement le cas de la Mère de mon père. D’après lui mon arrière grand-mère aurait du sang malbar et sa famille serait une sorte de métissage   » cafre » et « malbar ». Concernant ma mère  sa famille serait un mélange entre « yab blanc » , « malgache » , « cafre ». Je serais donc un parfait exemple pour illustrer le métissage à la Réunion. Pour ces réunionnais n’ont jamais vu l’inde ni même rencontrer un indien, leurs ancêtres seraient venu a partir du XIX siècle. On a affaire à  des hommes et des femmes malgré la distance et leur origine ont continuer  a perpétrer  les traditions et les rituels  qui leur ont été transmis de génération à génération.  Ce qui est fantastique Je pense que cela est une bonne chose de garder cette idée de « préservation du patrimoine culturel ». Même les contes transmis par voie oral leur aurait permis de garder une trace de leur  » indiennité » .

j’ai appris que les premiers immigrants furent interdit de prier leur dieu hindou. pas étonnant qu’ils se  sont  réfugier dans des pratiques discrètes voire cacher ne voulant pas abandonner leur dieu. On les obligea alors d’adopter la religion catholique. Un sens de la conformité,  les pressions de  la politique d’assimilation pratiqué par la France ainsi qu’une stratégie d’adaptation  amenèrent les immigrants et leurs descendants à suivre un certain model ayant cours dans la société d’accueil pour leurs propres intérêts et les avantages que cela pourraient obtenir. D’ailleurs La proportion de personne d’origine Tamoule ayant aujourd’hui pour prénom « marie » ou « jean »  est à ce sujet significative. Cela illustre bien l’influence qu’a pu avoir le catholicisme!

Lors de la conférence, PANNIRSELVAME nous a cité plusieurs citations dont la première.  je cite :   » je me souviens que mon père qui a longtemps lutter pour faire revivre la culture indienne à la Réunion et éduquer les réunionnais sur leur passé, a du se battre avec l’administration pour me donner un nom indien »  explique un indien réunionnais. Les indiens de la Réunions se sont en quelque sorte adaptés et ont développé un nouveau type de vie en réponse aux différents besoins et obligations auxquelles ils devaient faire face dans ce nouveau contexte culturel et sociale. les descendants des immigrés indiens sont aujourd’hui largement impliquer dans la culture, l’administration et  l’économie française. ils sont tout d’abord  des citoyens français  tout comme les autres membres de cette société  multiculturelle. Ce qui ne les empêche pas  de pratiquer ou de conserver  les modes de vie indien. La religion hindou a et longtemps dénigre  mais elle est actuellement  reconnue est estimé comme une richesse de la Réunion .

je cite : » malgré la conversion,on observe que même si les enfants et les parents vont à l’église,pratiquement tous les samedis et dimanches ils prient toujours les dieux hindous dans les temples et agissent en qualité d’hindous,dès qu’ils font face à des événements important comme la naissance , le mariage , la maladie ou la mort… » explique une réunionnaise d’origine indienne.

L’hindouisme populaire s’est ainsi soutenue à la Réunion  et sert marqueur identitaire. Ils reposent sur un ensemble de pratique domestique et de rituels comme les cérémonies en honneur des déesses, (Par exemple la déesse   Mariamman, signifiant « Mère Mari »(tamoul : மாரியம்மன்) , terme qui a été créolise et déformé après réunionnais au fil du temps) , des pratiques tel que la marche sur le feu… mais la culture tamoule Héritage des réunionnais malbars

Mariamman
Ceci est une reproduction photographique fidèle d’une œuvre d’art originale de Mariamman. source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c5/Mariamman.jpg

La culture tamoule,héritage des réunionnais malbars se perpétue également dans l’architecture des temples , la tenue vestimentaire ,les pratiques artistiques ,  l’étymologie tamoule de certains mots créole. Tout autant de termes identitaires qui une fois mieux connu nous apprennent à mieux nous apprécier les uns des autres et à renforcer la connaissance du métissage réunionnais.

Les familles malbars 

Les temples de famille peuvent être sous forme de structure en taule ou en pierre. il peut y avoir des statuts, objets que le chefs famille importe de l’inde ou même de Maurice. Les endroits culturels domestiques se situent généralement à l’arrière  de la maison présente des aspets variés.

En voici un exemple :

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De l’extérieur aucun signe religieux ne permet de deviner qu’il s’agit d’un temple. lorsqu’on le regarde nous n’avons pas l’impression d’aller à un temple, aucune signe, aucune image de divinité. Cependant en entrant à l’intérieur vous serez surpris de constater qu’il s’agit bien d’un temple. Dans ces temples de famille, à coté des divinités  on trouve la  photo de nos  ancêtres alors qu’en  Inde il n’y a que l’image des divinités .

Ici à la Réunion est beaucoup donné d’importance à l’ancêtre. Dans chaque maison en Inde il y a des chambres ou il y  aura une coté ou sera réservés les images de divinité et de l’autre les images de nos parents. Pourquoi ?  On trace en quelque sorte une barrière pour les dieux par exemple ce ne sera que des plats végétariens alors que pour les défunts se sera des plats non végétariens. Ces temples sont aussi appelé  chapelle où est perpétué la marche sur le feu ou le terme est prononcé «  sapelle marce dan feu » on trouve y trouve des divinités tel que Karly, Mariamen , Krishna qui sont les divinités végétariennes. A l’intérieur des divinités représentés par une pierre , des lances…. La divinité Karly elle au début était représentée par une pierre ou une pièce de On trouve

Les temples traditionnelles 

les temple traditionnelles dans l’enceinte de plantes  de canne à sucre ou il y une forte concentration du peuple malbar, a proximité des usines sucrières , dans les anciens camps d’esclaves … Grand Bois , Rue-belle , Stella , Savanah ,  la mare…etc. On trouve dans ces temples. Il y avait dans les familles des engagés des personnes qui  récitaient les prières de Mariamen. Ceux qui peut être étonnant c’est qu’ils ne  parlent pas un mot indien mais sont capables de réciter leur prière tel que leurs parents leur ont enseigné. Il y a des prêtes qui dont des  prêtes de Mariamen. ils sont ce qu’on appelle des Poussary , des prêtes locales. Ils avaient construit des temples et ces temples étaient dédiés aux divinités.La Chapelle misère est un bonne exemple. 

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Chapelle La Misère, Saint-Gilles les Hauts , La réunion

Source : https://www.ruedesboulets.com/Chapelle-La-Misère

L’un des plus vieux Poussary  ( prête malbar ) en activité se nomme  Daniel Singery. 

Daniel Singery

 

Il monte la chapelle La misère en 1968. C’est lui qui lance l’une des première marche sur le feu qui va devenir célèbre sur l’île. Voici un article ZoreilleFanny (cliquer ici) qui vous permettra d’en apprendre un peu plus sur cette cérémonie considérée comme un acte de foi, héritée des ancêtres. 

Les Poussary & les prêtres locales 

On peut distinguer les prêtes d’origine  réunionnaises qui officient dans les temples traditionnelles qui sont appelés « prêtes malbars » et  des prêtes venus de Maurice ou de l’Inde  pour officier dans les temples orthodoxes que l’on appelle « Souami« .   Parmi les prêtes malbars il y en a quelque uns qui remplissent leur fonction de prête , de devin , de guérisseur.  Ce sont des Brahman s’occupant des temples et qui dirige des cérémonies. Une prête  venu officier à la Réunion a dit  : 

 » c’est Monsieur  X  ( un  Pondichérien  ) qui m’envoie ici. » 

le pondicherien lui dit  :

« a la Réunion , il n’ y a pas assez de personnes pour expliquer la religion  en français  font les prières n’importe comment. Si vous venez vous pourrez rétablir  la situation des  tamoules ici! « 

Le Brahman accepta en disant qu’il s’agissait de son rôle en ajoutant : 

« oui car  je ne suis pas venu ici pour sonner la cloche dans le temple mais aussi la cloche dans la tête »

 

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